JUM'LAIT en BRETAGNE : LE TELEGRAMME DE SCAËR MERCI POUR CE SUPER ARTICLE DE PRESSE.

Publié le 14/03/2019 par Isabelle Kerignard

Agriculture. Du lait de jument à Queneac’h Du

Publié le 13 mars 2019 à 10h12 Modifié le 13 mars 2019 à 18h30

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Belle de Shanghai et Cassandre ne vont pas tarder à pouliner

Belle de Shanghai et Cassandre ne vont pas tarder à pouliner

 

Depuis le 1er novembre 2018, La Jumenterie des crinières blanches, installée à Queneac’h Du, propose en vente directe du lait cru bio de jument de race Halfinger réputé pour ses multiples vertus thérapeutiques. Portrait d’une cheffe d’entreprise qui a fait de sa passion un métier original.

Isabelle Kerignard vit à Scaër depuis 2009. Elle a d’abord travaillé avec Daniel, son compagnon, à Tymoter avant de créer sa propre exploitation en 2014, non loin de là, à Queneac’h Du, un village frontalier : la maison est sur la commune de Scaër et les bâtiments d’élevage de l’autre côté de la route, à Roudouallec, au pied des éoliennes. Elle a débuté à 16 ans par une formation de palefrenier soigneur à l’école de Chantilly, puis a soigné et entraîné les chevaux de l’équipe de France de saut d’obstacles. Elle s’est ensuite occupée de chevaux en pension dans le sud de la France avant de venir à Scaër.

« C’est un projet que j’avais depuis 2001, année où j’ai obtenu mon brevet professionnel de Responsable d’exploitation agricole (BPREA). Je suis allé en stage en Suisse chez une personne qui s’occupait de chevaux blessés. Je l’ai vu traire des juments Halfinger. et je me suis dit que c’est ça que je voulais faire pour vivre avec les chevaux ».

image: https://www.letelegramme.fr/images/2019/03/13/moment-de-complicite-entre-isabelle-et-la-belle-de-shanghai_4462555_540x319p.jpg

Moment de complicité entre Isabelle et La Belle de Shanghaï. (FRANCIS SALAUN)

 

Une salle de traite mobile

 

En 2014, elle achète ses premières juments Halfinger et s’installe officiellement en novembre 2017. Sur 23 hectares elle cultive en biodynamie la nourriture de ses chevaux. Les premières traites, qu’elle peut pratiquer à l’extérieur, ont débuté au cours de l’été 2018 : « J’ai travaillé en estive avec les vaches et j’ai repris cette idée de salle de traite mobile, comme en montagne. Cela fonctionne très bien parce que j’ai que dix juments et je me maintiens à ce nombre. Le poulain est sous la mère durant trois mois, ensuite on prélève ce que le poulain veut bien nous laisser… ».
Les juments donnent leur lait quatre fois par jour à partir de 9 h toutes les deux heures et demie. Elles produisent en moyenne un litre par traite.

 

Un lait aux multiples bienfaits

 

Le lait de jument est riche en acides gras mono-insaturés qui diminuent le mauvais cholestérol et augmentent le bon, riche en oméga 3 et 6, en vitamines A, B6, D3, C, E. Il est également riche en minéraux multiples : calcium, magnésium et phosphore. Chargé en immunoglobulines, il permet de lutter contre un système immunitaire défaillant. Complément alimentaire à boire ou à adjoindre à des laitages, il aide à combattre la maladie, les états de fatigue. Proche du lait maternel, il est bien accepté par les enfants lors du sevrage.

Ce lait fragile, « dont on ne peut pas faire un fromage », s’oxyde très vite car il contient beaucoup de fer. Filtré, il est rapidement conditionné en pots et congelé. Depuis novembre dernier, ce lait cru est vendu à la ferme, dans quelques magasins et sur le site internet Jumlait.

 

Pension, formation
et rééducation

 

Les poulains femelles seront gardés et les mâles, destinés aux sport et aux loisirs chez les particuliers, seront éduqués sur place : « Quand je vends un cheval, il y a 70 % du travail d’éducation qui est fait. Et souvent les acheteurs viennent faire le reste sur place pour avoir un bon cheval sociable : l’élevage dispose d’une carrière ».

Isabelle reçoit aussi en pension des chevaux à problème : « Il y en a un qui boite, un autre qui ne supporte plus le box ». Elle les observe et, avec un peu de psychologie, arrive à les requinquer.
Enfin, tout au long de l’année, l’élevage accueille des stagiaires de la MFR de Questembert qui forment des jeunes aux métiers du cheval, ainsi que des adultes préparant des diplômes de haut niveau.

 

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